En 1975, Herve Frigault cassette enregistrée à la suite des êtres chers, de chanter leurs chansons préférées, de jouer des instruments de musique, raconter des histoires drôles et en récitant des poèmes. Un magnifique archive à susciter nos émotions.
In 1975 Herve Frigault tape recorded the following loved ones, singing their favorite songs, playing musical instruments, telling jokes and reciting poems. A wonderful archive to stir our emotions.
Paroles de certaines chansons
Lyrics to some of the songs
L’Amour C’est Comme D’La Salade
L’amour c’est comme d’la salade, ca rend les gens bien malade
L’amour c’a nous fait pas mourir, quand on sait s’en servir
A mon âge me voila prise en amour
faudrait donc ca durerait toujours
si vous voyez ces beaux grands yeux verts
quand je regarde j’viens le coeur tout à l’envers
Pour moi je donnerai tout ce que j’ai
j’en ai pas beaucoup mais c’est tout à moi
Vous avez rien qu’a peine à regarder
j’suis une femme qui est bien plantée
Quand on aime ce n’est pas drôle
On s’figure toute sorte de choses
On s’dit chéri je t’aime pour la vie
lui dit oui ma Rosalie
il lui dit faudrait pas que tu oublis
Je serai ta p’tite femme pour la vie
lui répond faut prendre notre temps, pour s’aimer plus longtemps
Au Pays Du Soleil Levant
Au pays du soleil levant
ce japon magique ou l’on aime vivait une charmante enfant
qu’on appelait chrysanthème. Un matin un jeune officier
vint en dépêche de la France tout deux se prirent d’amitié
et s’aimèrent avec violence dans son amour il l’a voyait
tendrement il lui chantait.
Oh! chrysanthème ma fleur d’amour c’est toi que j’aime et pour toujours
Mon coeur s’élève vers ta beauté souvent je rêve la volupté
Oh! chrysanthème ma fleur d’amour c’est toi que j’aime ma chrysanthème.
L’officier lui dit un beau jour il faut se dire adieu mamy
adieu mon beau serment d’amour je retourne dans ma patrie.
Quand chrysanthème revint le soir malgré ses souffrances
tandis que le bateau fuyant tendrement il lui chantait
Oh! chrysanthème ma fleur d’amour c’est toi que j’aime et pour toujours
A toi ma vie comme en été est embellis par ta beauté
Oh! chrysanthème jusqu’au retour c’est toi que j’aime ma chrysanthème.
Au Long Du Chemin
Tout le long du chemin verdoyent de lierre la maison ou jadis ou nous nous sommes aimés.
C’est triste maintenant ainsi qu’un cimetière et les rosiers fanés des bosquets embaumés.
On à mis à louer la charmante demeure toi tu ne reviens plus sans m’avoir dit pourquoi
Et les portes de lierres font entrer la lumière dans ce doux sanctuaire encore tout plein
d’effroi dans cette maison vide tout restait et sombre.
Adieu me rappeler les plaisirs d’autrefois nos douces nuits d’amour tout le long de
l’opale et j’ai pleurée sais-tu pleuré comme un enfant.
Lors depuis ton départ règne un morne silence les rosiers de l’automne ont envahi
le seuil ou jusqu’a l’écriteau qui là-haut se balance dans notre amour défunt semble porter
le deuil moi j’ai voulu revoir le lit de satin rose la ou tes jolis baisers m’attiraient.
Autrefois j’ai touche chaque objets et baisé chaque chose et les rosiers fanés ont implorés
tes droits enfin derrière moi j’ai refermé.
La porte et puis je suis partie pour ne plus revenir et je n’ai emporté rien qu’un feuille morte
image de ma vie mes derniers souvenirs.
A La Volette
Près de la fontaine, un oiseau chantait
Un oiseau à la volette, un oiseau à la volette, un oiseau chantait.
Ses petits rebelles, voulaient la quitter
Voulaient la à la volette, voulaient la à la volette, voulaient la quitter.
Et la pauvre mère, leur disait rester
Leur disait à la volette, leur disait à la volette, leur disait rester.
Les petits partirent, ils savaient voler
Ils savaient à la volette, ils savaient à la volette, ils savaient voler.
Le renard avide, les a tous mangés
Les a tous à la volette, les a tout à la volette, les a tous mangés.
Et la pauvre mère, leur disait rester
Leur disait à la volette, leur disait à la volette, leur disait rester.
J’Attendrai
Les fleurs palissent, Le feu s’éteint
L’ombre le jardin, L’horloge tisse
Des sons très las, Je crois entendre ton pas
Le vent m’apporte, Des bruits lointains
Guettant ma porte, J’écoute en vain
Hélas! Plus riens plus riens ne vient.
J’attendrai le jour et la nuit
J’attendrai toujours ton retour
J’attendrai car l’oiseau qui s’enfuit
Vient chercher l’oubli dans son nid
Le temps passe et court en battant tristement
Dans mon coeur trop lourd et pourtant j’attendrai to retour.
La Madelon
Quand Madelon vient nous servir à boire
Sous la tonnelle on frôle son jupon
Et chacun lui raconte une histoire
Une histoire à sa façon
La Madelon pour nous n’est pas sévère
Quand on lui prend la taille et le menton
Elle rit, c’est tout l’mal qu’elle sait faire
Madelon! Madelon! Madelon!
Un caporal en képi de fantasie
S’en fut trouvé Madelon un beau matin
Et fou d’amour, lui dit qu’elle était jolie
Et qu’il venait pour lui demander sa main
La Madelon, pas bête en somme,
Lui répondit en souriant:
Et pourquoi prendrai-je un seul homme
Quand j’aime tout un régiment
Tes amis vont venir, tu n’auras pas ma main
J’en ai bien trop besoin pour leur servir du vin
La Madelon pour nous n’est pas sévère
Quand on lui prend la taille et le menton
Elle rit c’est tout l’mal qu’elle sait faire
Madelon! Madelon! Madelon!
On Ne Sait Jamais
Partout ici bas et plein de caprice on voudrait avoir ce que l’on n’a pas
Et l’on en jamais tire bénéfice on en voudrait plus sitôt qu’on l’aura
Votre femme est grande peut-être un peu maigre
Vous aimeriez mieux l’avoir autrement
Vous trouvez qu’elle est trop grandette et pale
Une femme grandette a toujours l’air plaisant
On ne sait jamais ce que l’on veut mais l’on veut toujours quelque chose
Lorsque le rosier tient des roses on voudrait qu’elles seraient bleues
Et l’on se croit bien malheureux lorsqu’on n’a pas ce qu’on désire
C’est pour cela qu’il faut bien redire on ne sait jamais ce que l’on veut
et pour vous mesdames, c’est la même chose
Vous faites les achats d’un nouveau chapeau de forme mignonne
De nuance rose avec garniture de poil de chameau
Vous ne l’avez pas sitôt sur la tête que vous lui trouvez mille et un défaut
Il ne convient pas à votre toilette il est trop petit c’est un grand qu’il vous faut
Mon Ami, C’est Un Forgeron
C’est pour la paix dit-il que je travaille
Loin des canons, je vis en liberté
Je façonne l’acier qui sert à la semaille
Et ne forge du fer que pour l’humanité
Dans un village, minuit sonne
Un forgeron frappe le fer
Veillant au brasier qui résonne, son marteau s’élève dans
L’air puis il retombe
Sa main venue l’accompagne d’une chanson
En forgeant un seul de charrue pour la prochaine moisson
C’est pour la paix dit-il que je travaille
Loin des canons, je vis en liberté
Je façonne l’acier qui sert à la semaille
Et ne forge du fer que pour l’humanité
Pas Toujours
On à beau dire, on à beau faire
Peut-on cacher ce que l’on peu faire, pas toujours
J’aime à rire, j’aime à chanter
Pensez-vous je suis toujours gaie, pas toujours
C’est compris ceux qui ne chantent pas
Vous leur direz qu’ils seront damnés pour toujours
Une jeune fille qui se fait soeur
Pensez-vous qu’elle à du coeur, pas toujours
Quand elle s’enferme pour prier
Pensez-vous qu’elle fait pitié, pas toujours
Quand elle voit des beaux garcons
Pensez-vous qu’elle dit prions, pas toujours
J’en connais qui rêve tout haut
Qui désire en avoir un beau pour toujours
Un garcon qui fait l’amour
Devez-vous payer du retour, pas toujours
Quand il vous parait sévère
Devez-vous etre sincère, pas toujours
Quand il vous raconte des histoires
Devez-vous toujours les croire, pas toujours
Dieu nous à mis sur la terre pour tàcher de tout leur plaire, pour toujours
Par Un Matin
Par un matin Hervé se lève
Par un matin Hervé se lève
Tout bien chaussé tout bien habillé chez M. Sasseville s’en fut allé
Bonjour monsieur, bonjour madame
Bonjour monsieur, bonjour madame
Ou est Martha ma bien aimée, je suis ici pour la demander
Elle est allé à la grand messe, elle est allé à la grand messe
Assoyiez vous sur ce p’tit banc, elle va venir en un instant
En un instant Martha arrive, en un instant Martha arrive
Tout un dansent, tout en sautillant, de voir Hervé assis sur le p’tit banc
Bonjour Martha j’ai suis des nouvelles j’ais sus que tu
Avais changé d’amant cela me cause bien du chagrin
Oh! Hervé j’ai des nouvelles, je t’ai aimé, je t’aime
Encore je t’aimerais jusqu’a la mort
Quand On S’Aime Bien Tous Les Deux
Combien de fous vont sur la terre, Cherchant le secret du bomheur
J’en ai découvert le mystère, C’est ton coeur tout près de mon coeur
Dans notre petit nid de rêve, Tout près moi, tu vien t’asseoir
Et ma voix tendrement s’élève, Dans cette prière du soir
A ce chant très doux, Le bonheur jaloux
N’a plus d’autre secret pour nous
{Refrain}
Quand on s’aime bien tous les deux, La vie semble plus jolie
Toutes les peines s’oublient, Dans un doux baiser d’amoureux
Sur la terre pour être heureux, Il suffit de peu de choses
On oublie les jours moroses, Quand on s’aime bien tous les deux
Qu’importent les heures méchantes, Et les soucis de chaque jour!
En moi tout rayonne et tout chante, Quand tu viens me parler d’amour
Adieu les pienes qui s’envolent, Adieu tous les petits chagrins
Ta voix me berce et me console, Au rythme du joyeux refrain
Et dans les buissons, fauvettes ou pinsons, N’ont pas de plus belles chansons
{Refrain}
Sous Les Ponts de Paris
Pour aller à Suresnes ou bien à Charenton
Tout le long de la Seine on passe sous les ponts
Pendant le jour, suivant sons cours
Tout Paris en bateau défile
L’coeur plein d’entrain, ça va, ça vient
Mais l’soir lorsque tout dort tranquille…
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit
Toutes sortes de gateux se faufilent en cachette
Hôtel du courant d’air, où l’on ne paie pas cher
L’parfume et l’eau c’est pour rien mon marquis
Sous les ponts de Paris
A la sortie d’l’usine, Julot rencontre Nini
Ça va t’y la rouquine? C’est la fête aujourd’hui
Prends ce bouquet, quelque brins d’muguet
C’est peu mais c’est toute ma fortune
Viens avec moi, j’connais l’endroit
Où l’on n’craint même pas l’clair de lune
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit
Comme il n’a pas de quoi s’payer une chambrette
Un couple heureux vient s’aimer en cachette
Et les yeux dans les yeux faisant des rêves bleus
Julot partage les baisers de Nini
Sous les ponts de Paris
Rongée par la misère, chassée de son logis
L’on voit une pauvre mére avec ses trois petits
Sur leur chemin, sans feu ni pain
Ils subiront leur sort atroce
Bientôt la nuit, la maman dit:
“Enfin ils vont dormir mes gosses”
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit
Viennent dormir lâ tout près de la Seine
Dans leur sommeil ils oublieront leur peine
Si l’on aidait un peu, tous les vrais miséreux
Plus de suicides ni de crimes dans la nuit
Sous les ponts de Paris
On a Pas Tous Les Jours 20 Ans
L’atelier de couture est en fête, On oublie l’ouvrage un instant
Car c’est aujourd’hui qu’Marinette, Vient juste d’avoir ses vingt ans.
Trottins, petites mains et preméres, Ont tous apporté des gâteaux
Et Marinette, offrant le porto, Dit, joyeuse, en levant son verre
{Refrain}
On n’a pas tous les jours vingt nas, Ça nous arrive une fois seulement
Ce jour-là passe hélas trop vite! C’est pourquoi faut qu’on en profite.
Si le patron nous fait les gros yeux, On dira:
“Faut bien rire un peu! Tant pis si vous n’êtes pas content
On n’a pas tous les jours vingt ans!”
Le patron donne congé à ces petites, Et comme le printemps leur sourit
A la campagne elles vont tout de suite, Chercher un beau petit coin fleuri.
Dans une auberge, en pleine verdure, Elles déjeunent sur le bord de l’eau
Puis valsent au son d’un phono, En chantant pour marquer la measure:
{Refrain}
On n’a pas tous les jours vingt nas, Ça nous arrive une fois seulement
C’est le plus beau jour de la vie, Alors on peut faire des folies
L’occasion il faut la saisir, Payons-nous un petit peu de plaisir
Nous n’en ferons pas toujours autant
On n’a pas tous les jours vingt ans!
Tous les amoureux de ces demoiselles, Sont venus le soir a leur tour
Et l’on entend sous les tonnelles, Chanter quelques duos d’amour!
Passant par là…prêtant l’oreille, Un bon vieux s’arrête en chemin
Lui dit: “Souviens’toi ma bonne vielle…”
{Refrain}
On n’a pas tous les jours vingt nas, Ça nous arrive une fois seulement
Et quand vient l’heure de la vieillesse, On apprécie nieux la jeunesse
De ce beau temps si vite passé, On n’en profite jamais assez…
Et plus tard on dit tristement:
“On n’a pas tous les jours vingt ans!”