Grand-maman Marie-Louise: Service Anniversaire

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Preparé par Esthel Gravel, pour la service anniversaire de décès en Octobre 1987.

Il y a près d’un an, tu nous as quittés pour commencer à vivre l’éternité et retrouver ceux que tu as tant aimés. tu as laissé nos cœurs en deuil cherchant dans les souvenirs à combler le vide de ton absence.

Nous voulons aujourd’hui te rendre témoignage. Un témoignage bien mince, car ton jardin fut grand et que nous ne pourrons en faire le tour. Rappelons-nous que tu ne fus pas que la personne fatiguée, malade, des derniers jours de ta vie. Tu fus aussi une jeune femme, une femme exceptionnelle vivant pleinement les jours glorieux de la jeunesse, la force de l’age et finalement la fuite des années.

On aurait beaucoup à dire sur toi. Que de bons moments, que de moments tristes, d’amour, de solitude, d’espoir, de peur, de désir, que d’accomplissements en 85 ans. Bien sur, tout ne fut pas parfait…cela tient de l’humanité. Mais comment pourrions-nous permettre de juger. Tu aimas la vie. Tu partageas la tienne, pendant plus de 40 ans, avec Georges ton époux, ton amour, au souvenir duquel tu restas toujours fidèle.

Tu la donnas aussi, cette vie, 19 fois sans aucun regret. À tes enfants, tu inculquas le sens du devoir, toi qui l’accomplis en tout lieu et en toute chose. Une foi inébranlable, profonde et vivante t’a soutenue dans les épreuves de la vie. Ton appui: le prière et la “Sainte Messe” comme tu le dis si bien. Tu as certainement hérité, à l’heure du repos, une messe éternelle.

Malgré tes lourdes responsabilités familiales, généreusement, tu as souvent mis tes dons au service de la communauté. Sachant te maitriser, sans une larme, dans le malheur, les difficultés, ta force soutiendra ceux qui souffrent. Nous pourrions d’ailleurs citer de nombreux exemples de ton courage et de ta détermination. Toujours tu as relevé la tête. Tu t’intéressas au monde dans lequel tu vécus et malgré les nombreux changements dans la société, à travers les années, tu sus t’adapter.

Tu aimais la discussion. Tu étais convaincante. Nous pourrions certainement être fiers si nous avions hérité de toi, ton bon jugement, ton esprit, ton humour. Tu as une personnalité hors du commun. Intelligente, vive, originale, drôle. Pour l’époque, tu es loin d’être une femme passivement soumise.

Tu es douée d’une voix qui, dans le chant ou dans la narration, charme ceux qui l’entendant. Et ton rire…en fermant les yeux, en faisant un petit effort, on peut encore l’entendre. tu as toujours accueilli chaleureusement tes enfants, ta “famille” à toute heure du jour ou de la nuit. Que de bons repas, que de table bien mises, que de rires! Quel plaisir d’avoir ta nichée auprès de toi!

Quelle tristesse lorsqu’on te quitte et tu répèteras à tes enfants vivant au loin: “Partir, c’est mourir un peu.” et sais-tu? Depuis ton départ, un peut de chacun de nous est mort. Tu nous manques. Tu nous manques beaucoup. De la Céleste Patrie, ou tu as été accueillie, intercédé pour nous afin que nous marchions sur tes traces et que nous nous retrouvions réunis au jour de repos.

Prepared & Read by Esthel Gravel on October 1987 for the First Anniversary of  Marie-Louise’s Death.

It has been almost a year, since you left us to begin an eternal life and to find the ones whom you had loved so much. You left our hearts in mourning, leaving us to search for memories that would fill the void created by your absence. We want to testify on your behalf today. But the testimony will be lacking, since your garden was so large and we as witness cannot make the full journey round its parameters. We remember that you weren’t a woman that tired or fell ill easily, even up to the last days of your life. You were also as a young woman, outstanding – living fully the glory days of youth, then the strength of age and finally the flight of years.

We have much to say about you. What great times, what sad times, love, loneliness, hope, fear, desire, and all the achievements lived over 85 years. Of course, life is not perfect … we are only human after all. But how can we afford to judge. You loved life. For more than 40 years, you shared with your husband Georges, your love and fidelity. You also gave birth to 19 lives without regret.

For your children , you inculcated a sense of duty , you who believed in duty to everything you did in life. An unwavering faith, deep and alive, supported you through all life’s trials. Your support was found through “prayer and mass” as you often said. You certainly inherited, at the last hour, an eternal mass.

Despite your heavy family responsibilities, with generosity, you often donated your time to the community. Knowing you master, without a tear, in misfortune, hardship, your strength supported those who suffered. We could also cite many examples of your courage and your determination . You always held your head up high. You kept interest in the world around you, and despite the many societal changes over the years, you adapted to them well.

You loved discussion. You were convincing. We can certainly be proud if we had inherited from you, your judgment , your mind, your humor. You had a unique personality. Intelligent, lively, original, funny. For the time, you were far from being the typical woman who passively submitted.

You are endowed with a voice that in song or in narrative charmed those who heard it. And your laugh … if you close your eyes, with a little effort, you can still hear it. You always welcomed your children, your “family ” at any time of day or night. What good food , as well put table that laughter ! What a pleasure to have your litter with you !

How sad when you leave and you will repeat to your children off: ” Leaving is to die a little . ” and do you know ? Since you left, one can each of us is dead. We miss you . We miss you a lot. The Celestial Fatherland , or you have been granted, intercede for us so that we may walk in your ways , and we found ourselves meeting day of rest.